La Fille Mal Gardée, Ballet de F. Ashton
La Fille mal gardée, œuvre marquante dans l’histoire moderne du ballet, a été représenté pour la première fois dans sa version originale en 1789. Cette chorégraphie de Jean Dauberval a été créée sur un pastiche d’une dizaine de chansons françaises, une approche populaire au XVIIIe siècle. Ce ballet comique a obtenu une réputation durable et s’est établi comme une pièce fondamentale dans les théâtres du monde entier. En 1959, La Fille mal gardée a fait l’objet d’une nouvelle interprétation par le célèbre chorégraphe Frederick Ashton pour une représentation au Royal Ballet de Londres. Cette version retravaillée a fait ses débuts sur scène le 28 janvier 1960. Grâce au style audacieux et avant-gardiste d’Ashton et aux fragments orchestraux de Ferdinand Hérold, ce ballet déjà bien apprécié a été élevé au rang de classique culte. Le Teatro dell’Opera di Roma de Rome présente une reprise authentique de la production d’Ashton et d’Hérold.
Frederick Ashton et le chef d’orchestre et compositeur John Lanchbery ont véritablement mis tout leur cœur et leur âme entière à la modernisation de ce ballet comique classique. Après avoir envisagé de nombreuses partitions, le duo s’est décidé sur la version de Ferdinand Hérold datant de 1828 car son ton et sa gaieté se rapprochaient le plus du concept d’Ashton. Lanchbery a mis ses talents de compositeur à contribution pour écrire quelques-uns des morceaux manquants après avoir découvert que la seule copie encore existante de la partition d’Hérold n’était malheureusement pas complète. L’arrangement final contient également une paire d’airs de chansons françaises originales, conservant ainsi la structure de pastiche de la musique du ballet d’origine.
La romance secrète entre Lise et Colas sert de base à l’histoire de La Fille mal gardée. La veuve Simone, la mère de Lise, veut la marier au bête mais riche Alain, ce qui pose un problème important aux projets du jeune couple. Lise refuse de consommer ce mariage arrangé bien que le contrat ait déjà été rédigé. De nombreux rires sont déclenchés par les vaines tentatives de la veuve Simone de tenir Colas et Lise loin l’un de l’autre. La profusion de scènes humoristiques autour de ce motif explique le titre du ballet. L’amour finira par triompher, mais pour savoir quand et comment, vous devrez baisser la garde et vous laisser emporter par l’histoire au Teatro Costanzi de Rome.